Le Mas du Barret ouvre une chronique consacrée au patois portée par « Le Christian de Saint-Vérand ». « Le Christian » est une figure emblématique de la protection du patois dans la région. Sa façon d’être, son énergie, son humour font que grâce à lui, à travers lui, ce parler local redevient ce qu’il fut au temps où il était la langue des gens d’ici : une vraie langue vivante. Une des qualités de cette langue colorée est de mettre en valeur la goguenardise, la gouaille, l’humour madré des paysans du coin. Habitués à vivre à la dure, ils savaient saisir toutes les occasions de rire ou sourire. Comme il est de règle en la matière, cette goguenardise prenait généralement pour cible l’un ou l’autre membre de la communauté. Chacun a ses travers, ses points faibles, ses petites bizarreries : tout est pain bénit pour l’humoriste !
Le plus souvent « Lo co de zieu di Kristian » sera fait de photographies détournées avec gentillesse et talent pour être commentées dans un patois savoureux. Chacun le sait, le patois était une langue parlée mais, avec un vrai génie créatif, « Le Christian » et ses amis de l’association « Quand le Patois revit ô paï de la Franketa » ont mis au point un système de transcription phonétique efficace et facile d’accès. (http://www.lelienlocal.com/association-quand-le-patois-revit-o-pai-de-la-franketa.html#)
Nous inaugurons cette rubrique avec le compte rendu de la journée du 4 juin au cimetière de Saint-Vérand. On verra que « Le Christian » s’est intéressé de près à l’un des animateurs de la journée dont le moins qu’on puisse dire est qu’il a excité sa verve…
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