Dans le texte joint, Maxime Nallé, inconditionnel ami de Saint-Vérand (38160), prend prétexte de la prochaine restauration de la copie de la Cène de Léonard de Vinci, présente dans l’église du village, pour réfléchir à son illustre modèle, peinture qui, selon lui, tient autant de l’histoire que de la légende. Il est vrai qu’elle n’aura cessé d’inspirer les artistes depuis plus de cinq siècles, alors que, fixée à jamais contre son mur, dans son couvent milanais, elle s’est rapidement dégradée et ne doit sa survie matérielle qu’à de multiples restaurations dont beaucoup ont été des trahisons. Au-delà de la Cène de Vinci, c’est aussi l’expérience concrète à laquelle est confrontée la population saint-vérannaise qui a intéressé l’auteur. Pour la première fois de son histoire elle se trouve en charge d’une œuvre d’art. Une œuvre d’art qui, pour beaucoup, n’aura longtemps été qu’un élément du mobilier de l’église, sans autre signification ni valeur que religieuses. Enfin, Maxime Nallé, on s’en apercevra, a été sensible à la rencontre récente de quelques enfants de l’école primaire de Saint-Vérand avec la vieille héritière d’une œuvre encore plus âgée qu’elle. Il est vrai que pour eux la « copie de la Cène de Saint-Vérand » n’est pas née en 1856, elle vient de surgir ! Toute métamorphose est d’abord métamorphose du regard : pour découvrir les trésors qu’ils ont sous les yeux, les Saint-Vérannais sont invités à renaître…Lire l’article
La Cène de l’église de Saint-Vérand (copie du 19e)