Le mas du Barret

Les vies posthumes du Petit Musée du Bizarre de Lavilledieu (07) et de son créateur : Candide

Jacques Roux

A la date du 16 septembre de l’an dernier je publiais un article consacré à la disparition, dans les faits et dans les mémoires, du Petit Musée du Bizarre de Lavilledieu (07). Création d’un de ces aventuriers de la culture qui, sans les trémolos de voix, les demandes de subventions, les défilés dans les rues, ouvrent des portes nouvelles à nos sens, notre imaginaire et nous enrichissent durablement. Je parle de Candide, né Serge Tekielski. Or cet article n’a pas satisfait que mon désir de rendre hommage à une des personnalités les plus importantes que cette petite région ardéchoise ait connue, elle a suscité quelques réactions et m’a donné à comprendre que Candide n’avait pas fini de cultiver nos jardins (clin d’œil).

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Autour de nous (2) – Je ou nous : affaire de convention ou de conviction ?

Michel Jolland

Dans son récent article, Jacques Roux, interpellé sur le sujet par un lecteur du Mas, donne son sentiment sur la question des emplois stylistiques de « nous » en lieu et place de « je ». Il se demande notamment si ce choix relève d’une simple affaire de convention ou s’il ne serait pas plutôt révélateur de la personnalité de l’auteur. Et il m’invite à ajouter mon « grain de sel ». La mission est délicate car dans son approche très personnelle l’ami Roux n’en développe pas moins un argumentaire qui vise juste et balaie largement le terrain. Ajouter quoi que ce soit exposerait au risque de paraphraser ou, pire, de mal redire ce qu’il a formulé clairement. Je vais donc changer de registre et construire ma contribution à partir d’éléments glanés au fil du temps dans divers sources documentaires. Depuis plusieurs années en effet, l’interrogation sur l’emploi du « nous » ou du « je », souvent liée d’ailleurs à la problématique du statut des connaissances produites par des chercheurs ne disposant ni des qualifications universitaires ni des fonctions institutionnelles appropriées, occupe sporadiquement l’équipe du Mas du Barret.

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Entre question de style et interrogation sur soi – Que disent le Je et le Nous employés par un auteur ?

Jacques Roux

Un courrier à moi adressé s’étonne de me voir employer le « Je » dans des débats qui relèvent de la réflexion, de la recherche, et mériteraient de ma part une autre forme de revendication : le « Nous » que mon interlocuteur nomme « de modestie ». Au Mas du Barret, ce type de débat constitue le pain quotidien de nos relations à Michel Jolland et moi-même. Et si le site existe, c’est aussi pour partager, non seulement nos coups de cœur, nos emportements et nos trouvailles, mais aussi nos questionnements. Après avoir sollicité son consentement, je publie donc le courrier de mon correspondant et ma réponse. Mon petit doigt (à Saint-Vérand le petit doigt supplée sans contestation possible – et avantageusement – tous les « réseaux » dits « sociaux ») me donne à penser que Michel Jolland ne tardera pas à ajouter son grain de sel.

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La chansonnette – Qu’est devenue depuis la… chanson si jolie ?

Jacques Roux

Les plus âgés d’entre nous, et les moins snobs, se souviendront en lisant l’amorce de mon titre d’une chanson mélancolique de Charles Trénet qui se demandait ce qu’était devenue « depuis les années 16/ la Madelon jolie… ». Il y distillait, avec son sourire et sa plume légère, un constat déjà terrible en son temps (la fin des années 50) l’oubli non seulement de cette complainte mais aussi des circonstances qui en avaient suscité l’écriture : la « grande guerre », et tout ce qui donnait sa couleur au temps d’alors. Que dirait-il aujourd’hui ? La plupart de nos contemporains pensent que l’histoire humaine débute avec le Smartphone et celle de la musique avec You Tube.

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Le Messager est arrivé à Valence

Michel Jolland
Après avoir ouvert ses pages aux récits conjoints de l’inauguration du Parcours Willi Münzenberg et du lancement d’un Lieu de Mémoire franco-allemand, le 12 octobre 2024 à Montagne – ce qui au passage lui a valu s’être consulté dans plusieurs pays d’Europe et même aux États-Unis -, le Mas du Barret fait une halte à Valence. Il se trouve que, pour les besoins d’un article, j’ai reçu une série de photographies du Messager, sculpture monumentale récemment installée dans le centre historique de la ville. Tout comme l’objet qu’elles représentent ce sont des œuvres d’art que j’ai souhaité partager avec vous, amis lecteurs.

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Moi j’ai dit bizarre ? Comme c’est bizarre… Feu le Musée du Bizarre de Lavilledieu (07)

Jacques Roux

Les amateurs de cinéma n’ont pas oublié le savoureux dialogue antre Louis Jouvet et Michel Simon, dans « Drôle de drame » de Marcel Carné (et Prévert), au cours duquel intervient la célèbre réplique rappelée ci-dessus. Le phrasé entre tous identifiable de Louis Jouvet fait sonner ce mot (bizarre) de telle façon qu’il l’arrache au langage commun dont il est issu. Au-delà de la suspicion dont le personnage joué par Jouvet entend le charger, il se nourrit lui-même de l’étrangeté qu’il est censé signifier. Bien après le visionnage du film (qui date de 1937 !) la séquence dans laquelle il intervient est entrée dans le domaine public, ne serait-ce, ces dernières années, que grâce aux extraits diffusés sur You Tube. Et elle installe, durablement semble-t-il, dans les consciences, l’extrême bizarrerie de ce simple mot, « bizarre », dont les étymologues ne savent trop s’il vient d’Espagne ou d’Italie, et dont la signification, tout aussi bizarrement il va de soi, oscille entre le mystère, le déconcertant, le menaçant et la drôlerie aussi, comme une sorte de clin d’œil à certaines facéties que les Surréalistes ont eu le tort de vouloir tirer vers le sérieux. Parce qu’il n’avait pas l’esprit de sérieux, mais la culture et le goût de l’aventure humaine (pas l’aventure des films de ce registre, mais l’aventure intérieure, celle qui plonge dans le ventre de nos pouvoirs cachés, de nos incertitudes, de nos recherches inquiètes, de nos trouvailles inattendues), un certain Serge Tekielski fonda, au cœur des années 70 du siècle dernier, dans un village ardéchois qui avait connu autrefois des heures de gloire, Lavilledieu, un « Musée du Bizarre ».
« Son » Musée du Bizarre !
Une bizarrerie sociétale et culturelle que Louis Jouvet, s’il avait vécu encore, se serait fait une joie d’adouber.

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Suite du « feuilleton Münzenberg » à Montagne – La nature de sa stèle mortuaire une nouvelle fois examinée

Par Michel Jolland

Au cimetière de Montagne la stèle de la tombe de Willi Münzenberg, personnalité politique de l’entre-deux guerres dont nous avons souvent parlé dans ces pages, a récemment été nettoyée. Plusieurs spécialistes l’ont examinée pour déterminer la nature exacte du matériau qui la compose. On a parlé de fibrociment, puis de calcaire de la région de Saint-Marcellin, puis d’un moulage en béton avant, dernièrement, de revenir à l’hypothèse de la pierre car on aurait repéré des traces de coquillages. Une chose est sûre : lorsque l’on examine l’inscription, on note l’absence de tréma sur le nom (Münzenberg) et de points sur les « i » (Willi, juin) alors que le mot « août » est dûment pourvu de son accent circonflexe. Que dire de ces absences : choix graphiques ou difficultés techniques ? Grâce au concours amical de madame Colette Allibert, présidente honoraire de l’Association Patrimoine et Histoire de l’Industrie en Dauphiné (APHID), l’enquête sur la stèle s’est enrichie d’éléments nouveaux. A son invitation, Jean-Marc et Philippe, deux passionnés de géologie, se sont rendus au cimetière de Montagne. Ils nous livrent leurs conclusions.

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A la rencontre de Jacques Mouriquand

Par Michel Jolland

Le Mas du Barret reprend du service et s’offre une escapade en terre drômoise… Depuis plusieurs années, nous nous intéressons sur ce site au sens, à la nature et à la portée du travail réalisé par les innombrables passionnés qui, sans nécessairement disposer des qualifications universitaires ou des fonctions institutionnelles appropriées, n’en contribuent pas moins à enrichir les connaissances historiques. Quel est, pour le dire à la manière des spécialistes, le statut épistémologique et social de ce travail ? Par quel mot désigner ceux qui l’accomplissent ? Ce questionnement m’a récemment valu le plaisir d’un échange avec Jacques Mouriquand, habitant du magnifique village de Beaufort-sur-Gervanne. Avec ses productions « Vidéos Val de Drôme », ce journaliste, documentariste, écrivain et conférencier, fabrique de véritables trésors d’archives pour aujourd‘hui et pour demain. A défaut de réponses précises et définitives aux ambitieuses interrogations de départ, le modeste résumé qui suit ouvre quelques perspectives.

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Un lecteur nous écrit à propos du « jardin du Barret »

Par Michel Jolland

Un lecteur – qui souhaite rester anonyme – nous adresse un courrier sympathique dans lequel, après avoir témoigné de son intérêt pour les publications du Mas, il donne son point de vue sur  l’article relatif au jardin du Barret, mis en ligne le 6 février. Voici un premier extrait : « J’apprécie fortement des articles tels que celui consacré à votre jardin du Barret. Ils tranchent sur ce qu’on nous donne à lire un peu partout parce que vous y mêlez l’information, des apports à mon sens non négligeables pour l’histoire et la sociologie sur les façons de vivre en milieu rural au milieu du XXème siècle, et le récit vécu, souvent drôle et toujours émouvant. On voit bien ici le lien direct avec les personnes réelles : un témoignage sincère, à la fois premier degré et repensé, mis en perspective. C’est d’ailleurs une des richesses de votre site, très différent de ce qu’on trouve à l’ordinaire sur Internet, sa tranquille assurance dans le mélange des genres, les articles de fond historiques (comme ceux sur Münzenberg) ou esthétiques (comme ceux consacrés à Fantin-Latour) à ce qui se présente comme des pochades, parfois en langue patoisante, mais qui rend compte avec justesse d’une vie villageoise en voie de disparition (…) ».

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