Par Jacques Roux
Je me suis attaché (les 7 et 20 septembre, dans les deux premiers volets de cette analyse) à montrer que les critiques portées par le magazine TéléCableSat (n°1599 du 26/12/2020) à l’encontre des « romances télévisées de Noël », et des romances en général étaient ineptes. Bien entendu, il ne s’agit pas de survaloriser des productions qui, comme toutes les autres, peuvent se révéler dans le détail excellentes ou de qualité médiocre. Mais les arguments simplistes et mensongers utilisés par l’auteur de l’article m’ont paru doublement méprisants. Mépris des œuvres et donc des personnes qui ont travaillé à leur réalisation et, aussi injustement mais plus maladroitement, mépris des téléspectateurs amateurs de films qui n’ont pour défaut que de mettre en avant des sentiments positifs, l’amour, l’altruisme, un engagement généreux dans la vie sociale. Faudrait-il considérer que les bons sentiments et la joie qui peut entourer une rencontre sentimentale réussie discréditent l’espèce humaine ? La question me semble-t-il exclut une réponse négative (chez les personnes de bonne volonté, il va de soi !).
Il nous reste désormais à entrer dans ce que j’ai appelé la « mécanique » de ces romances, qui ne sont pas que « de Noël », puisqu’elles investissent toutes les saisons et la plupart des circonstances de la vie sociale ou privée. Nous verrons ensemble qu’elles associent, avec dextérité le plus souvent, les figures imposées et les figures libres, comme dans le patinage, sport régulièrement mis à l’honneur par leurs scénaristes. Autrement dit, les scènes obligées (la rencontre, la déclaration, le premier baiser, par exemple), donnent lieu à des variations infinies, comme la Commedia dell’arte » en laissa autrefois le modèle, repris ensuite par tant de créateurs, notre Molière n’étant pas le moindre. Il n’y a pas à mépriser les auteurs, les metteurs en scène et les comédiens de ces téléfilms. Ils travaillent dans le registre du « divertissement populaire » certes, mais le talent se manifeste partout. Et il a d’autant plus de mérite à s’exprimer qu’il n’est généralement pas, dans ce contexte, reconnu à sa juste valeur. Il court il court le furet chantait la comptine. Il court il court, le talent. Comme le couple de « Noël en cavale » qu’une certaine « agence de renseignements » poursuit par erreur, jusqu’au pied du sapin, à travers tous les Etats-Unis. Pour notre plus grand plaisir.
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