Variations autour des noyers du Barret
Les leçons de choses du « Mile »
par Michel Jolland
Nous voici de retour au hameau Barret, à Saint-Vérand (Isère) dans les années 1950. Comme c’était le cas ailleurs dans la commune, le hameau était couvert de nombreuses exploitations, que l’on jugerait aujourd’hui petites, voire très petites, mais qui, bon an mal an, suffisaient à nourrir la famille, surtout lorsque l’un de ses membres avait un emploi salarié à la fabrique de manches et brouettes du village ou dans une laiterie locale. On pratiquait un peu d’élevage et une polyculture adaptée au terroir. Chaque ferme avait ses champs, ses prés, ses vignes, ses arbres fruitiers et une ou deux parcelles de bois taillis pour le chauffage. Bien présents, les noyers étaient des arbres de bordure, alignés à intervalles plus ou moins réguliers le long des chemins ou en limite des espaces cultivés. Parfois l’un d’eux, énigmatique et solitaire, s’égarait en plein milieu d’un champ. Que ce soit pour les besoins de la famille ou pour en tirer un revenu, la récolte des noix était précieuse. La culture du noyer était l’une des grandes passions d’Émile, un voisin de mes grands-parents.
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